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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 10:19

Voici ci dessous une vidéo d'un "sucker punch" parfait, qui mérite analyse.

Le sucker punch ("coup d'enfoiré" dans une traduction approximative), c'est le coup qui part sans prévenir et qui bien souvent fait d'énormes dégâts, comme c'est le cas ici.

Ce qui est intéressant dans cette vidéo, c'est que pour une fois, il ne s'agit pas d'un combat "rituel" entre 2 mâles, qui s'affronteraient d'abord verbalement, qui se "chaufferaient" mutuellement puis en viendraient aux mains, en mode duel.


C'est bien au contraire l'attitude inverse de celui qui cherche des noises de manière calculée, froide et déterminée et démarre sans prévenir.

D'un point de vue extérieur, on voit de suite les postures différentes des deux protagonistes. L'un, en vêtement noir, est sérieux, probablement décidé, ayant un plan pré-établi. Il bouge peu, son corps est plutôt rigide, on le sent tendu et stressé. Cependant, il continue de parler et de s'exprimer sans crier ou vociférer, ce qui indique qu'il est habitué à gérer l'adrénaline due au stress.

L'autre, au T-shirt vert, est dans une autre attitude : son visage est mobile, son corps est souple, son relâchement musculaire est visible. Il n'a probablement pas encore compris qu'il s'agit de quelque chose de "sérieux" ; d'ailleurs, alors même qu'il a pu s'éloigner et aurait pu s'enfuir sans doute sans dommages, il revient vers son interlocuteur. Il s'agit là d'une erreur stratégique majeure, sans doute due à son Ego.

L'agresseur, sous l'effet de l'adrénaline, est tendu et sans doute victime de la vision tunnel… c'est pourquoi il tourne la tête pour regarder autour de lui, sa vision périphérique ne suffisant plus. Se faisant, il analyse : le terrain est-il libre ? Le moment opportun ? La victime possède-t-elle des alliés potentiels à portée ?
Ce comportement est un indicateur très clair qu'il va en venir en main, et la personne en T-Shirt vert aurait du le voir.

L'agresseur, ayant son corps et donc sa musculature rendue rigide par le stress, ne pourra délivrer une frappe déliée, souple, comme un boxeur sur le ring. Pour pouvoir "envoyer" la frappe, il a besoin de faire un grand mouvement avec tout le corps, d'agir en pendule. Pour se faire, on le voit se balancer d'un pied sur l'autre de manière préparatoire : encore un indice certain que le coup va partir, que l'agresseur est décidé, qu'il va s'exécuter.

On voit ensuite la frappe, qui est légèrement télégraphiée, à cause du mouvement important du corps, mais la victime est tellement déconnectée qu'elle ne s'en rend pas compte.

Le KO survient donc, sur ce seul coup.

Au delà du manque de vigilance de l'agressé, pourquoi n'a-t-il pas vu le coup venir ?

Durant toute la séquence, on voir que l'agresseur entretient une conversation avec sa proie. Il mobilise donc le cerveau de T-Shirt vert vers une tâche à remplir : répondre à son discours. Il captive ainsi l'attention et diminue les potentialités que la proie réalise qu'elle est cadrée.

D'autre part, l'agresseur contrôle de manière subtil le bras droit de la victime. Se faisant, il limite les déplacements de l'agressé, rendant plus facile la visée du coup. Il empêche aussi fortement la prise d'une garde passive, les deux mains levées. Il rend donc très difficile l'interception de son attaque, l'agressé ayant les 2 bras ballants. Enfin, il contrôle également que l'agressé de puisse pas chercher une arme, par exemple dans sa poche, sans en être de suite informé par contact simple.

On retiendra de ce très bel exemple que dans ce type de situation, il convient d'être extrêmement prudent. Partir si on en a l'occasion. Ne pas revenir parce qu'on nous agresse verbalement. Toujours maintenir une garde passive, et se sur-méfier de tous contacts physiques. Essayer de rester à distance. Bouger pour éviter d'être trop facilement cadré. Et rester super attentif aux signaux émis par l'agresseur : scanning latéral, balancement d'un pied sur l'autre, poing crispé… sont autant de signaux que "ça va partir".



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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 11:30

Vu dans Libération du Mardi 6 Mai 2008.

Un jeune Tunisien de 17 ans, résidant chez ses parent à Tunis a été arrêté pour une vaste opération de "phishing" sur Internet.
Grâce à une vaste campagne de mail imitant un courrriel officiel de Paypal, le jeune avait réussi a récupéré les adresses mail, les mots de passe et les numéros de comptes bancaires de victimes, en les renvoyant sur une fausse page Paypal.
L'escroc effectuait ensuite des virements des comptes Paypal de ses victimes vers les comptes Paypal de complices en France. Ces personnes achetaient ensuite en ligne, en toute légalité, du matériel d'électronique grand public (chaînes hi-fi, caméscopes, téléphones, ...) sur des sites comme Cdiscount ou Pixmania. Elles renvoyaient ensuite la moitié des objets en Tunisie et gardaient l'autre moitié en "paiement" de leurs services.
C'est la brigade financière de la sûreté départementale de l'Hérault qui a mis à jour ce trafic et arrêté le cerveau et 3 de ses complices en France.

Preuve en est, que les escroqueries sur Internet, ça existe vraiment !

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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 10:27

Vu dans 20 Minutes du Mardi 6 Mai 2008.

 

Trois Français sur 10 pratiquent une activité physique plus d'une fois par semaine. 4 sur 10 le font de façon hebdomadaire. Au total, 39 millions de Français s'adonnent au sport, même occasionnellement.

En termes de pratique, les motivations sont le bien-être, la santé mais aussi la convivialité. 
 

Seul bémol, la proportion de femmes pratiquantes n'a pas évolués depuis 1985. Certes, de plus en plus de femmes font du sport, mais comme la proportion d'hommes pratiquant a encore plus augmentée, la statistique reste stable.

Pour neuf personnes sur 10, le sport se fait en famille ou entre amis. Ce qui montre bien le rôle socialisateur du sport.

Comme quoi, quand nous signons "Défendez-vous, dépensez-vous, détendez-vous", nous sommes dans le vrai !
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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 10:50

Dans quelques articles précédents, nous avons fait l'apologie de la simplicité des techniques de self-défense. Et notamment dans le cadre d'une altercation réelle, dans laquelle le stress va diminuer les capacités du corps à exécuter des taches complexes.

Dès lors, pourquoi étudier les clés articulaires, qui semblent justement compliquées ?

Les clés ont ceci d'intéressant qu'elles sont versatiles et que les possibilités qu'elles offrent sont extrêmement nombreuses :

- destruction limitée et proportionnée de parties du corps dans le but d'amoindrir les possibilités d'utilisation de celles-ci lors d'hypothétiques nouveaux assauts,
- destruction rapide d'une partie du corps de l'adversaire pour s'occuper plus facilement par après de faire face à ses comparses,
- destruction de l'adversaire avec extrême préjudice (il est bon de rappeler que certaines clés peuvent entraîner des paralysies, voire la mort),
- immobilisation et contrôle de l'individu (si celui-ci est isolé - dans un contexte et un environnement sous contrôle),
- amorce et lancement d'un processus de projection violente de l'adversaire contre le sol ou des surfaces potentiellement infirmantes (murs, poteaux, barrières, voitures, …)
- immobilisation très momentanée d'une partie du corps pour placer des contres ou même opérer un désarmement,
- amoindrir psychologiquement un groupe cohérent et uni qui agresse en détruisant rapidement et brutalement un membre (bruits de fractures, hurlements) d'un des attaquants

Dans un cadre de self défense, il nous paraît bon de rappeler, après lecture de ces possibilités :
- Que les clés doivent correspondrent à une opportunité. On ne se défend pas face à une attaque A avec la clé n°1, face à l'attaque B avec la clé n°2, etc… On se défend avant tout, et si à un moment survient l'opportunité de placer une clé, on saisie cette chance.
- De manière globale et comme rappelé plus haut, les clés en self défense servent soit à incapaciter de manière plus ou moins définitive, soit à projeter (sur des obstacles ou le sol).
- Une clé peut rater, car se sont des techniques qui demandent de la précision, tant de le placement des mains que dans le respect des directions de torsions, de poussée ou de tiré. De plus, même si tous les êtres humains sont bâtis de la même façon, nous ne sommes pas tous égaux en ce qui concerne la souplesse, la tolérance à la douleur (que certaines substances peuvent d'ailleurs rendre élevé), etc…
- Mais généralement, même si elle "rate", une clé provoque une réaction de l'adversaire : c'est ce mouvement qu'il faut exploiter. Ainsi, il est possible de démarrer une clé uniquement dans l'optique de faire réagir l'agresseur pour placer une autre technique plus appropriée (frappe, projection, autre clé...)
- S'il est possible de maintenir et de contrôler un adversaire avec une clé articulaire, nous ne recommandons pas cette pratique aux simples citoyens. Car si l'adversaire veut échapper à la clé, il s'en sortira, quitte à y laisser un membre. Il est plus sage de fuir que d'essayer de jouer au justicier ; les membres des forces de l'ordre eux-mêmes agissent à plusieurs lorsqu'ils veulent immobiliser une personne.

Les cibles des clés articulaires sont multiples, et dans une version sportive "libre", toutes les articulations sont susceptibles d'être placées en clé : les doigts, les poignets, les coudes, les épaules, les cervicales, les chevilles, les genoux et les hanches.
Cependant, dans une optique de self défense, on aura intérêt à se limiter aux articulations les plus faibles, sur lesquelles l'exécution des techniques :
- n'est pas trop compliquée
- pardonne un certain nombre d'erreur
- fait mal de suite, sans avoir a appliquer beaucoup de force
- ne place pas le défenseur dans une position qui le lie trop à l'agresseur (nécessité de garder la capacité à répondre à d'autres menaces)
- ne place pas le défenseur dans une position qui l'empêche de voir ce que fait l'agresseur (capacité de l'agresseur à sortir une arme)

On privilégiera donc les doigts et les poignets, dans une moindre mesure les coudes et les épaules.
A noter que les clés de doigts permettent aussi de "rattraper" une clé qui ne fonctionnerait pas, notamment les clés de poignets : il est facile alors que les mains sont positionnées au poignet de les déplacer pour attraper un doigt.

En guise de conclusion, nous pourrons dire que les clés participent de l'arsenal offensif et défensif du pratiquant de self défense, au même titre que toutes les autres techniques. Elles ne sont ni un remède miracle, ni une assurance de succès, ni au contraire à négliger.
Chacun les utilisera plus ou moins, en fonction de son propre caractère, entraînement, habitudes, etc…
Et c'est très bien ainsi !
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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 11:31

Actu ciné cette semaine aux Etats-Unis, où le réalisateur David Mamet est en pleine promo pour son nouveau film, Redbelt (sortie LA et NY le 2 Mai, sortie nationale US le 9 Mai).

Pourquoi on vous en parle ? Tout simplement parce que ce film s'appuie sur le monde du jiu jitsu brésilien, du combat libre et de la self défense.
A Los Angeles, Mike Terry (joué par Chiwetel Ejiofor), un professeur de jiu jitsu, a toujours évité le circuit de la compétition pour se consacrer à son club de self défense.
Mais alors qu'il lutte avec sa femme pour maintenir financièrement son Academie, une série d'événements vont le projeter dans le monde trouble des médias et des promoteurs, l'obligeant (comme on s'en doute) à monter sur le ring pour regagner son honneur.

Franchement, on ne sait pas ce que ça vaut, mais ce n'est pas tout les jours qu'on voit des kimonos sur grand écran, donc ne boudons pas notre plaisir. Et ce d'autant plus que de nombreuses stars du combat libre et des arts martiaux font une apparition dans le film, dont Randy Couture, Dan Inosanto, Enson Inoue ou encore Jean-Jacques Machado. Sans oublier les petites phrases à double sens qui vont bien, du type "There's always a way out. You just have to find it" ("Il y a toujours une sortie. Il faut juste la trouver")

Bref, une sortie France à surveiller cet été.

Plus d'infos  > http://www.apple.com/trailers/sony/redbelt/index.html

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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 15:21

Plusieurs journaux se sont fait l'écho cette dernière semaine de la récente étude de la FEVAD (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) qui constate cette année encore la bonne forme des échanges marchands sur Internet.

En effet, le montant des échanges réalisés sur la Toile en 2007 se sont montés à 16 milliards d'Euros, en hausse de +35% par rapport à 2006.

Or qui dit achats virtuels grandissant, dit malheureusement cyber criminalité grandissante. Il nous semble donc logique, dans l'approche globale qui est la nôtre et qui concerne la self protection urbaine dans son ensemble, de vous rendre attentif à cette nouvelle forme de criminalité.

On distingue différents types d'approches criminelles :

- Les arnaques : elles reposent sur des spams qui prennent la forme d'appels à l'aide, généralement pour récupérer des sommes d'argent, cette récupération supposant cependant une contribution financière (pour ouvrir un coffre, payer des dessous de table, ou autre). Appâté par le gain final, l'internaute accepte de payer la première somme, et son contact disparaît dans la nature sans donner suite, mais non sans avoir profité des coordonnées bancaires ainsi obtenues. Ce type d'arnaque est facile à démasquer pour les internautes avisés, mais des débutants, et notamment les personnes les plus âgées peuvent s'y laisser prendre. N'hésiter pas à en parler aux seniors nouvellement internautes autour de vous.

- Les "malwares" : ce sont des sortes de virus qui installent des logiciels espions ("spywares") sur votre ordinateur, capables de récupérer vos données confidentielles quand vous réalisez un achat sur un site de vente en ligne officiel. La meilleur manière de se prémunir est bien entendu de se méfier des spams/ pourriels et de ne pas les ouvrir, ainsi que d'utiliser un bon anti-virus, mis à jour régulièrement.

- Le "phishing" (ou "hameçonnage" ou "filoutage"). Cette technique, plus difficile à déceler, consiste à envoyer des e-mails qui prennent la forme graphique et le contenu de mails officiels d'institutions diverses (banques, assurance, compte PayPal, compte eBay, etc…). Ce mail vous informe qu'un problème est survenu dans votre dossier et vous invite, via un lien, à vous connecter sur le site de l'institution pour redonner vos données confidentielles. En réalité, le lien suivi n'est pas le lien officiel, et la page sur laquelle vous aller remplir vos coordonnées n'est qu'une façade imitant la réalité, destinée à recueillir vos informations confidentielles.
Il faut savoir qu'aucune institution physique (banque, assurance ou autre), ne vous demandera jamais des données de ce type par mail. Le cas échéant, votre conseiller vous contactera.
Pour les sites Internet, soyez extrêmement vigilants quand aux petits détails sur le mail (logo, adresse, mentions légales, etc…) et surtout à l'adresse URL sur laquelle vous êtes envoyés. En cas de doutes, il est préférable de contacter vous même l'institution, plutôt que de divulguer vos données sur le web.
Une autre forme de phishing consiste à placer de fausses bannières publicitaires proposant des produits à des prix très attractifs. Attirés par l'aubaine, vous êtes renvoyés sur un faux site de vente, sur lequel vous allez de toute bonne foi effectuer votre transaction pour profiter de l'affaire. En réalité, il n'y a pas de produits à commander, et la fausse page ne sert qu'à capter vos coordonnées bancaires.

- La dernière nouveauté en matière de cyber criminalité est de capter non pas vos coordonnées bancaires, mais des informations personnelles sur vous, notamment via les sites de réseaux sociaux (Face Book, Linked-In, MySpace, etc…). Ces données personnelles (nom, prénom, adresse postale, numéro de téléphone, etc…) servent ensuite aux cyber criminels à se faire passer pour vous afin d'obtenir vos informations bancaires auprès des institutions, où à se faire passer pour votre banque et à vous appeler pour vous demander directement les informations !!

Une fois encore, dans le monde réel comme dans le monde virtuel, la vigilance est de mise. Vous y êtes le principal agent de votre sécurité. Et même si ces agressions ne sont pas physiques, elles sont suffisamment dérangeantes pour qu'on y prenne garde.

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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 12:51

Diverses formes de clé de poignet existent, mais nous étudierons dans cet article la clé que nous avons particulièrement travaillé lors du stage du 26 Avril, c'est-à-dire Kote Gaeshi (torsion du poignet).

Cette clé est simple, et son exécution est relativement aisée, même si l'on a des plus petites mains que son opposant. S'exécutant sur une articulation assez faible, elle a de bonnes chances de succès en self défense.
Son intérêt principal, au delà de la douleur ou de la fracture du poignet, est qu'elle permet de déséquilibrer voire de faire chuter l'adversaire au sol. Kote Gaeshi peut d'ailleurs se poursuivre en contrôle, l'adversaire étant au sol et le défenseur debout.

Elle nécessite cependant d'avoir une bonne saisie de la main adverse, le fait d'avoir les mains mouillées (sueur, sang, …) peut dès lors compromettre les chances de réussite.

Dans une pratique d'étude au Dojo, on cherchera à travailler l'amplitude du déplacement, une certaine rondeur, qui permettra au partenaire de bien chuter et à celui qui fait la clé de bien sentir la tension qu'il applique sur le poignet adverse.
Dans une pratique self défense, notamment sur saisie, on devra sans doute travailler de manière plus courte, plus ramassée, tout en respectant les fondamentaux.
Il est donc important de revenir de temps en temps à la forme d'étude, pour ne pas atrophier la clé de sa substance au fur et à mesure d'une pratique "self". De même, autant le partenaire doit être souple dans la forme d'étude, autant il ne doit pas être trop complaisant dans la pratique de self défense : si la clé ne fonctionne pas ou mal, ce n'est pas rendre servir au partenaire que de se "coucher" au sol tout seul !

Techniquement, voici les principales étapes et points clé pour l'exécution de Kote Gaeshi.

1. La saisie de la main adverse est très importante, c'est elle qui assure que l'on a une bonne tenue, donc que le maximum de force sera appliquée sur l'articulation.
On saisie la main adverse à deux mains, les pouces joints sur le dos de la main. Les doigts tiennent les parties charnues de la main adverse : la zone bombée sous le pouce et le tranchant de la main sous le petit doigt.
A éviter : tenir les doigts (ils absorberont une grande partie de la torsion par leur souplesse et la clé sera quasi inefficace) ; tenir le poignet (cela ne permet pas d'exécuter de torsion, bien au contraire).
2. La torsion : il est important de tordre la main vers l'extérieur de l'adversaire, au niveau du poignet. Il faut éviter de déplacer la main adverse, ou d'exécuter un cercle trop important, qui solliciterait d'abord l'articulation du coude adverse : le maximum de force de torsion doit être appliquée de la manière la plus rapide possible sur la plus petite zone possible. Il convient donc de se focaliser sur le poignet uniquement.
3. Le déplacement : en même temps que l'on exécute la torsion, il convient de se déplacer sur l'intérieur de l'adversaire, comme si on voulait lui laisser la place de tomber (ce qui est d'ailleurs dans une certaine mesure le cas). Ce faisant, on se sert de la rotation du corps, donc de toute la force disponible, pour appliquer la clé, et non seulement de la force des mains seules. Le travail des hanches est important.
4. Lors de la chute de l'adversaire, attention à ne pas trop "l'accompagner" en se penchant vers lui. Il faut au contraire rester droit et lui tendre le bras, ce qui permettra -si nécessaire et désiré- de poursuivre la clé une fois le partenaire au sol.

Si la clé est appliquée, il est quasi impossible de s'en sortir sans dommages : douleur, fracture ou chute.
Cependant, les participants au stage ont pu voir que lors de l'exécution de Kote Geashi, il était possible de prendre de vitesse le partenaire et de contrer sa clé avec … un autre Kote Gaeshi ! Un petit "jeu" bien sympathique, et qui développe de bonnes sensations de timing et d'opportunité.

Bon entraînement.

AVERTISSEMENT : cet article n'est édité que dans un but de rappel pour les élèves du club, où comme source de découverte et d'information pour des lecteurs non pratiquants. L'association décline toutes responsabilités pour les incidents ou accidents pouvant survenir suite à l'exécution de la technique décrite ci-dessus, en dehors d'un espace d'entraînement prévu à cet effet et sous la supervision d'un professeur diplômé d'Etat.

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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 10:32
Vu dans L'Equipe Magazine n°1346, daté du Samedi 26 Avril 2008, un magnifique portfolio.

La photographe Catherine Cabrol suit depuis plusieurs mois une vingtaine d'athlètes français en préparation pour les J.O. de Pékin. Le magazine publie une sélection de ses photos, commentées par les athlètes eux-mêmes.

Voici le texte qui accompagne les photos de Jérôme Thomas, boxeur de 29 ans, catégorie Mouche, médaillé d'argent en 2004 à Athènes :
"FRAPPER.
Normalement, il n'y a rien de plus dur que courir. Encore que, parfois, on peut se retrouver à faire du sac. Le sac, c'est aussi très dur, il ne rend pas de coup, mais, avec lui, tu ne peux pas temporiser, tu ne peux pas te déplacer. Avec le sac, tu dois te donner à fond, c'est souvent long, et si c'est court, c'est presque pire parce que plus intense encore. Des fois, tu es mort physiquement, comme on dit, mais à l'entraînement, ce n'est pas grave, je suis là pour souffrir."


Qui a dit "pas mal, pas normal" ?

PS : le travail passé de Catherine Cabrol est visible sur son site web
www.catherinecabrol.com. Les photos actuelles ne sont malheureusement pas visibles, et sur le site du magazine non plus.
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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 12:53
Merci aux courageux qui, en ce beau samedi 26 Avril, sont venus voir s'il y avait véritablement moyen de "se faire mal" en pratiquant les techniques de clés articulaires.

La réponse est "oui" (cf photos), et pas tant aux articulations qu'au cardio, tant les répétitions furent dynamiques et nombreuses et nous ont laissé pantelants au bout des 2 premières heures (avec "seulement" 2 heures de plus à tenir :-)
Les exercices se sont principalement concentrés debout sur l'étude de la torsion de poignet, l'accent étant mis sur un travail des sensations, dans une forme large qui n'était pas sans rappeler l'aïkido.
Au sol, diverses clés ont été étudié, qui ont prouvé une fois encore que celui qui "perd" n'est pas forcément celui qui est en dessous.

Un bref rappel a été fait sur la différence entre ce stage "d'étude", destiné à inscrire des sensations correctes dans le corps et l'esprit, et les situations réelles de self défense, où l'amplitude des mouvements est souvent plus courte, et les techniques de clé accompagnées de frappes diverses.
Il a de même été rappelé que les clés articulaires pratiquées au sol devaient rester du domaine sportif, tant il est vrai qu'en self défense on évite d'aller au sol, où d'y rester.

Nous aurons d'ailleurs l'occasion de revenir sur ces notions.
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25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 19:38
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Le livre de Philippe Gouedard , intitulé "Protection Rapprochée Personnelle : légitime défense & actions préventives" est paru.
Il présente notre approche d'une self protection globale, qui commence en amont par un ensemble de conseils de prudence et de bon sens. Ce n'est donc pas un recueil de techniques.
Le livre est disponible chez les libraires réels et virtuels au prix de 19€50.